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On voit, par ce tableau , qu'on peut pr rendre le Bulletin complet, ane
ou sans la section des Sriences militaires, et que, dans l'un et l'outre cas, les prix offrent une economie de 28 francs par au sar le prix total A
sections prises séparément.
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"6. M. - Auruus BenTranp, rue Fantefenille, n° 285 LAINE
7 MM. Doxnsv-Durné père et fils, rue Richelieu, n° 47 biss, l. 4
-8*® M. Anseurx, rue Dauphine, n° 9. . #
Ÿ On peut également s'adresser à MM. les Diresieurs des Cie a” ù . départemmens gt dans es paye éuragers, NA CE pi AVU
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| BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GÉOLOGIE.
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GÉOLOGIE.
122. RÉCLamATION. Extrait d’une lettre de M. Parror, membre
de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, à M. de Férussac.
Pétersbourg ce 31 octobre, ». st., 1828.
Vous paraissez vous être fait dans votre excellent Bulletin Universel la loi très-immuable du suum cuique, en rappelant quels ont été les premiers auteurs des idées qui reparaissent de temps en temps sur la scène de la science. Cela m’enhardit à réclamer la priorité d’une idée de M. Cuvier, que vous nous communiquez dans le Bulletin de septembre 1827, Géologie, p- 16; non que je puisse croire que ee grand savant ait eu be-
soin de mes découvertes pour arriver aux siennes , et moins en- core que mon ami de 5o ans ait su qu'il répétait une idée à moi.
Les ossemens de la caverne d’Osselles, appartenant tous À
Ja famille des ours de caverne { Ursus spelæus ), et se trouvant “bien couservés jusqu'aux parties les plus fragiles, motivent
l'opinion de ce célèbre naturaliste, que les animaux à qui ces ossemens ont appartenu ont vécu paisiblement dans les con- trées de leur sépulture. J'ai émis la même opinion dans mon ouvrage allemand : Physik der Erde und Geologie, imprimé en 1815, p. 679, et dans le 6° tome de mes Entretiens sur la Phy- sique, imprimés en 1824, p. 845-848, où je dis que les quadru- pèdes fossiles que nous trouvons ne peuvent être venus de loin,
mais ont habité les contrées qui leur servent de tombeau. J’ap-
puie cette opinion sur la raison que l’on en trouve peu d’épars, comme cela devrait être s’ils avaient été charriés par l'Océan, mais de règle en très-grand nombre rassemblés sur un petit espace et beaucoup de la même famille, Puis je fais voir com- ment le Mammouth a pu autrefois habiter le nord dela Sibérie, en admettant l’idée très-fondée de M. de Humboldt que l'écorce
B. Tom. XVI,
IL
162 Geologie. N° 122 de notre globe, après sa précipitation, a dù avoir sur toute sa surface, et pendant un certain temps, une température: élevée qu'aujourd'hui, à raison du calorique qui s’est Ro | par l'acte de la précipitation générale, et en rappelant la pe- lisse du Mammouth, découvert dans les glaces du Léna, qui pou- vait le mettre à même de vivre dans un climat tempéré. J'ai méme essayé de construire ces immenses tombeaux des ancien- nes races et d'expliquer comment ces animaux ont dû venir mourir si près l’un de l’autre; car, dans l’état actuel, l’on n’ob- serve pas que les animaux sauvages, surtout de familles si dif- férentes, cherchent un lieu commun pour y mourir, mais meu- rent épars dans les repaires où leur dernière maladie les y a surpris. Cette construction explique non seulement comment une même famille a dù ainsi s'amonceler à l’article de la mort, mais aussi comment cela a pu et dû avoir lieu entre des carni- vores et des herbivores, péle-mêéle, comme dans les cavernes de la Franconie. Il serait trop long de répéter ici cette explication. L'Institut de l'Académie des Sciences de Paris et mon ami Cu vier ont chacun un exemplaire des deux ouvrages cités,
Permettez-moi, Monsieur, de passer à présent à un sujet plus important pour la science que mes réclamations. Vous avez annoncé dans votre Bulletin de janvier 1828, l’Essai de M. Cordier sur la température de la terre, et vous vous êtes désigné vous-même comme le premier qui se serait mis sur la brèche pour combattre les idées dominantes en géologie, c’est- à-dire, pour faire revivre le feu central. Me permettrez-vous (pour rester dans votre comparaison), d'attaquer le bastion dont vous et M. Cordier vous vous êtes emparés, et même de vous prier de communiquer cet assaut au public par la voie de votre Bulletin? Je ne puis en douter vis-à-vis d’un savant comme vous, qui met tant de zèle à répandre la science et la vérité. Comme l'ouvrage de M. Cordier est le sujet principal de votre article, ce seront ses idées que j'entreprendrai de réfu- ter, telles que vous les avez livrées dans le Bulleun. Je crois rendre par là un service, d'autant plus important à la science, que M. Cordier assure que l’Æypothèse du feu central, appuyée de faits géologiques, des observations directes et des. théories Physico-mathémaiiques, a acquis une telle vogue, que da plu- part des géologues semblent aujourd'hui n'avoir jamais eu une autre manière de voir
Géologie. 163 Commençons d’abord par ne reconnaître pour autorité que la nature, afin de ne pas imposer au gros des lecteurs par de grands noms, auxquels, de règle, on peut en opposer d'aussi cé- lèbres, et examinons d’abord les faits observés de nos jours.
Il est constaté par les expériences faites dans les mines que la température augmente avec la profondeur à laquelle on s’en- fonce dans la terre. Mais en est-il de même des profondeurs dé l'Océan? Le contraire est prouvé par les expériences indu- bitables de MM. Irwine, Foyler, Péron et Horner, auxquelles j'en puis ajouter de plus récentes, celles de M. Lenz, physicien de l'expédition russe autour du monde, en 1823-1826, à pré- sent adjoint de l’Académie des sciences de Pétersbourg , dont je donnerai tout à l'heure les résultats qui n’ont pas encore été publiés. Cette diminution de température, de haut en bas, a été constatée dans les lacs grands et profonds, par les expériences de MM. de Saussure , Georgi, Pallas, Gmelin et de la Béche.
Examinons d’abord l’idée du feu central tel que nous le re- présente M. Cordier, comme une masse sphérique en fusion, qui communique sa chaleur à l'enveloppe qui forme l'écorce de la terre. Cette chaleur doit se communiquer à l'Océan; et, mé- me dans la supposition mosaïque que cette écorce n'ait que 6000 ans d’âge , il est certain que la loi de cette communication doit être devenue constante depuis longtemps. Pour cet effet, on ne peut admettre que deux hypothèses : ou l'Océan est à de gran- des profondeurs immobile, et tourmenté uniquement à quel- ques cents pieds de profondeur par les tempêtes; ou bien il est sujet à des mouvemens ( réguliers) par les marées et les cou- rans. Dans la première hypothèse, les couches d’eau, chauffées également par le bas ,conserveront leur horizontalisme(r), et la chaleur doit se communiquer uniquement en vertu de la force conductrice de l’eau, et la température déminuera de bas en haut suivant une progression qui se trouve entre l’arithmétique
.: la géométrique. Ainsi, il est impossible, dans cette hypo- thèse, que la chaleur diminue de haut en bas. Mais c’est ce-
(1) Cet horizontalisme des couches fluides n’est pas une supposition gratuite , puisque même l'atmosphère, qui, comme gaz, se dilate 8 fois plus que l'eau par des degrés égaux de température, nous offre ce phé- nomène dans celui de la réfraction horizontale. Je l’ai observé également, à plusieurs reprises, dans les couches de vapeur qui se forment au-dessus
d'ane nappe d’eau dans un vase clos, P. Ile
N° 122
pendant le fait bien avéré jusqu’à 1000 toises de profondeur. Dans la seconde hypothèse, les mouvemens de l’eau dans l'Océan ne feront que rapprocher un peu de la progression arithmétique celle de la diminution de la chaleur de bas en haut; il serait donc également impossible que la température de l'Océan diminuât de haut en bas.
Ainsi, si l'hypothèse du feu central doit subsister, cette source de chaleur n’est point générale à tout le globe, et ne
164 Géologie.
peut s'étendre que sous les Continens, c’est-à-dire, à moins du tiers de la terre. Ajoutons à cela les expériences faites pour constater l'augmentation de la chaleur avec les profondeurs dans la terre, n’ont été faites guères que dans des mines, c’est- à-dire, dans des lieux où la présence des métaux ou du char- bon de terre doit faire soupconner des actions chimiques de nature volcanique, dont la suite nécessaire est un dégagement de calorique. Nous reviendrons sur ce point. Enfin, la grande inégalité des chaleurs observées dans les expériencès continen- tales, à mêmes profondeurs, mais en divers lieux, ne peut s'expliquer par la cause générale d’une chaleur centrale, qui se trouve, selon M. Cordier, à environ 20 lieues ou 50,000 toises au-dessous de la surface. Des différences de 13 à 57 me peu- vent provenir de l'inégalité de la force conductrice des roches sur une épaisseur d'environ 100 toises, ni de quelques différen- ces fortuites d'intensité de chaleur ou de niveau à la surface de la masse énorme qui produit la chaleur.
Expériences de M. Lenz.
Latitudes N. Long. de Greenw. Profondeurs. Températ. 7°20" 21 5h97 o! 2 5,80 deg. cent. ss — 539 2,20
21 1/4 196 1 0 26,40 _— — 140,7 16,36 ch — 413,0 3,18 2 su _ 665,1 2,92 ba Li 914,9 2,44
25 6 156 58 0 21,50 _ — 167,0 14,60
3a 6 136 45 0 21,49 _— — 89,8 13,35
Géologie. 165
— —_ 214,0 6,5r
— — 450,2 3,99
us — 552,6 2,21
32 21 42 30 0 20,86 101 4,8 2,24
4 12 141 58 0 15,20 —- — 20,0 5,16
— _— 5r2,1 2,14
45 39 15 17 0 14,64 396,4 9:96
M. Lenz a fait ses expériences avec le plus grand soin. Pour les profondeurs ,il a tenu compte de l’angle que la corde fait avec la verticale, le vaisseau n’étant jamais (mème pendant le calme), en parfait repos, et du raccourcissement de la corde par le mouillage, et de son allongement par son propre poids et celui du bathomètre. Quant à la température, il a eu égard
aux changemens que son instrument à dù éprouver en remon-
tant. Toutes ces corrections 6nt été calculées sur des expérien- ces directes avec les sujets qui ont servi; de sorte que l’on peut assurer que ces observations sont les plus exactes que l’on ait. Elles ont en outre l'avantage de s'étendre à une plus grande pro- fondeur que toutes les précédentes (celles d'Irwine re vont qu'à 683 t., et celles de Pérou à 357 t.), et d'offrir sur deux points du globe deux suites de cinq observations. Son projet (et il en avait les moyens ), était de pénétrer jusqu’à 3000 t., et méme plus; mais les calmes étaient de trop courte durée. Son bathomètre amenait sur le vaisseau 64 livres d’eau.
Ces expériences offreut un résul at très-marquant, c'est que la température diminue assez rapidement, quoiqu'en progres- sion décroissante, jusqu’à la profondeur de 400 à 5oo toiscs et ensuite très-lentement, de sorte que de là jusqu’à 915 t., la dif- férence n’est pas d’un degré, tandis que de o à 413 t., elle est de plus de 23 degrés. Les petites anomalies qu’ofirent ces ob- servations sont dûes apparemment aux courans qui charient des eaux de différentes températures.
Si l’on ajoute à ces résultats ceux qu'ont fourmi le lac de Genève dans les observations de M. de la Bêche , nous trouvons
166 Geologie. N° 122
que de 40 à 70 t., la température était d'environ 6,6° cent., et à la profondeur de 100 à 164 t. environ 6,4° c. Ces profondeurs étaient celles du fond du lac. A de moindres profondeurs la température était beaucoup plus élevée. Les expériences de M. de Saussure dans lés lacs de Genève, Thun, Brienz, Lu- cerne, Constance, Maggiore, Neufchätel, Biel, Annecy et Bourget, indiquent pour le fond de ces lacs une température qui ne varie que de 4,b° à 6,1° cent.; les températures de la surface variaient de 14,4° à 25°, les profondeurs de 27 à 158 <t. En comparant les résultats, l’on trouve que les profon- deurs et les températures à la surface ont une influence sur celles du fond, et l’on peut en conclure avec beaucoup de vraï- semblance que, à températures égales de la surface et à pro-. fondeurs égales, la température du lit de tous ces lacs est à très-peu près la même.
Les observations de M. de la Bèche dans le lac de Genève, faites au méme point, à différentes profondeurs, nous offrent le résultat non moins intéressant : que les températures dimii- nuent rapidement avec les premières profondeurs et lentement avec les dernières : résultat conforme à ceux de M. Lenz, à cette difference près que ce jeune physicien à dù sonder à de beaucoup plus grandes profondeurs pour atteindre les mêmes diminutions de température que M. de la Bèche. Cette loi est donc générale pour toutes les masses d’eau, soit de l'Océan, soit des lacs. Or la température de l’eau, prise à une profondeur quelconque, ne peut être une fonction que de l'action des rayons solaires, de l’évaporation et de la température naturelle du fond, c’est-à-dire du sol sur lequel l’eau repose. Mais les deux premières sont, non seulement dans un rapport à peu près constant entre elles pour toutes les températures, mais aussi nous voyons par les expériences faites dans les lacs, que leur influence cesse d’être sensible à moins de 100 toises de profon- deur, et que dans celles de M. Lenz les différences deviennent extrémement petites, même lorsque la température à la surface varie de 26,4° à 15,2° cent. D'où il suit que la température de l’eau à de grandes profondeurs dépend uniquement de celle du fond, du sol sur lequel l'Océan repose, et que par conséquent la température du lit de la mer est aux environs du zéro du thermomètre centigrade.
Geologie. 167
Mais les observations faites sous terre ont indique une aug- mentation de température avec la profondeur, et, le calcul s'emparant vite de ces données, l’on a conclu tout aussi vite qu'à environ 1200 toises de profondeur, la température du globe doit étre celle de l'eau bouillante, et qu’au centre elle doit excéder 250000° cent. Malheureusement notre âge n’est que trop fertile en conclusions de ce genre.
Nous demandons à présent ce qu'une saine logique nous or- donne de croire. Les expériences faites sur la température de la mer, faites à tant de latitudes et de longitudes, doivent-elles céder à des observations isolées faites dans des lieux si suspects d’influences particulières sur la température ? Dois-je en appe- ler encore à la température de milliers de sources répandues sur tous les continens et les îles, qui, à l’exception de celles qui sont en correspondance immédiate avec des terrains volca- niques , offrent toutes en éte une température moindre que celle de l’air qui les couvre, et attestent par là qu'elles coulent au travers de terrains d’une basse température, où elles perdent une partie de celle qu’elles avaient lorsqu'elles ne formaient encore que des gouttes de pluie ou de rosée ? De plus, les résul tats des observations de M. Cordier varient, de son aveu même, de 13 à 57 mètres de profondeur pour un degré. Et c’est sur de pareilles données qu’on veut fonder une loi générale et les conclusions énormes qu’on en tire! La saine physique rejette avec raison toute loi appuyée sur des expériences dont les ex- trèmes offrent des anomalies qui excèdent les résultats moyens. Or, l'extrême 57 surpasse presque de trois fois la moyenne. Combien petites ne sont pas, par contre, les anomalies que four- nissent les expériences de M. Lenz dans la mer, quoique bien plus difficiles à exécuter à rigueur que celles des mines! Sinous prenons l’ensemble de toutes les expériences marines sur cet objet, nous trouverons qu’elles ont été faites sous tant de lati- tudes et de longitudes, qu'on doit les regarder comme l’expres- sion de la loi naturelle dans tout l'Océan, dans un certain éloi- gnement des côtes, de l'Océan qui fait plus des deux tiers de- la surface du globe, tandis que les expériences continentales ne sont faites que sur quelques points isolés et suspects, et les conclusions qu’on en a tirées démenties par la température des lacs’ de la Suisse et de l’Asie, et de toutes les sources, à l’excep- tion de quelques sources minérales,
168 Géologie. N° 122
Ainsi, les lois de la logique nous forcent à admettre que la température générale de la surface de la terre , abstraction faite de la chaleur excitée par les rayons solaires, et très-probable- ment la température du globe entier, est à peu près celle de la congélation de l’eau , et non égale à des milliers de degrés au- dessus. Ce théorème étant démontré, l'hypothèse du feu central existe plus.
Passons à présent à l'examen de cette hypothèse comme sys- tème géologique. Je ne répéterai pas ce que les neptunistes ont allégué en faveur de leur système. Je m'arréterai principalement à un fait géognostique, l'existence du granite. Je dis qu'il ne peut point exister dans la supposition des volcanistes qu'il ait eté primitivement fondu. Deux de ses principes, le feldspath et le mica, sont fusibles à des degrés de chaleur bien inférieure à celle qui liquéfie le quartz. Lors du refroidissement il y au- rait eu pour chaque couche, à commencer du haut en bas, une température sous laquelle le quartz était concret, tandis que le feldspath et le mica étaient encore en fusion. Or, comme le quartz est spécifiquement plus léger que les deux autres, ceux- ci ont dù se placer encore fluides au fond de la couche et celui- là surnager. L'épaisseur de cette couche est proportionnelle aux différences de fusibilité du quartz d’un côté, du feldspath et du mica de l'autre. J'accorde volontiers que la première couche à la surface peut n'avoir eu que peu d'épaisseur, et Ja partie inférieure liquide encore moins, et cela à raison du refroidissement assez prompt qu'une masse à la chaleur rouge subit dans Fair. Mais plus le refroidissement a percé à l’intérieur, plus l'épaisseur de la couche a dù augmenter, en sorte que la couche dénuée de quartz, à 100 toises de profondeur, devrait avoir au moins une toise d'épaisseur. Ainsi, les élémens de notre granite auraient dû former des strates alternans de quartz et d’une substance composée de feldspath et de mica. On ne peut objecter que la viscosité du feldspath et du mica fondus devait empécher le quartz coagulé de monter à la surface de la couche liquide, le temps nécessaire au refroidissement ayant dà plus que suflire à ce mouvement, malyré la petite résistance de la part de la viscosité. On pourrait faire le même raisonnement concernant le feldspath et le mica si les degrés de fusibilité de ces deux espèces de pierre étaient trés-différéns l'un de l'autre.
Géologie. 169 Ici la viscosité pourrait avoir empêché la séparation; mais alors la texture n’eût pas été granitique, mais porphyrique.
La structure du granite est une nouvelle objection contre son état de fusion. Ses grains sont agglutinés les uns aux autres par la seule attraction de surface , comme les lamelles des cristaux, non soudées ensemble, Nous voyons par contre que les sub- stances minérales hétérogènes qui ont éprouvé la fusion par la chaleur volcanique, telles que dans les gangues proprement dites, les agathes, les mandelsteins, les jaspes et les laves ré- duites à l'état de fusion parfaite, sont complètement soudées l'une à l’autre et offrent des passages qui finissent par être 1im- perceptibles. Ainsi, dans la supposition même que Îes trois élé- mens du granite aient pu, au moment de leur coagulation, se trouver dans la position respective où ils se trouvent aujour- d’hui, ils devraient être nécessairement soudés Fun à l’autre; mais its ne le sont pas.
Si donc il est démontré que les masses granitiques , qui font la grande moitié des roches connues , n’ont jamais été dans létat de fusion, il est inutile de le prouver pour les autres, et le feu cen- tral ne peut point fournir la base d’un système géologique. Je ne veux pas insister sur l'impossibilité d'expliquer dans cette hy- pothèse les grandes révolutions dont l’écorce de notre globe nous offre tant de traces, M. Cordier témoignant assez l'envie de les réduire à ce que le retrait et les crevasses, fruits du re- froidissement, ont pu causer, c’est-à-dire à très-peu de chose. Je passe également sous silence l’idée de construire de la même manière nos volcans encore actifs. Tout familiarisé que j'ose me croire avec les idées de la mécanique, je ne concois pas com- ment un refroidissement aussi lent qu'il doit avoir lieu aujour- d'hui et à d'aussi énormes profondeurs, peut élever et vomir à 2000 toises au-dessus de l'Océan des matières fondues et qui, par conséquent, vieunent de ces profondeurs. Le retrait semble devoir faire le contraire, et si la croûte de notre globe, de 20 licues d'épaisseur, nage sur le noyau liquéfié, il est facile de dé- montrer que la masse liquide, qui se pourrait trouver forcée de monter dans les crevasses (ce qui ne pourrait se faire que très- lentement, ic refroidissement et le retrait étant également ex- trêmement lents), ne pourra dépasser le niveau des roches en- tre lesquelles elle monterait, et non les déborder, supposé qu'elle
170 Geologie. N':ros nese refroidit pas jusqu'à la coagulation, pendant sa marche pa- resseuse, avant d’avoir atteint ce niveau.
Voyons par contre comment dans ce système l’on farme les roches soi-disant secondaires et tertiaires. Comme l’on ne peut nier qu'on ne trouve jusqu'à de très-grandes hauteurs des mondes de coquillages pétris dans des masses calcaires, il a bien fallu emprunter le secours de l'Océan. Je n’appuierai pas sut l’idée si naturelle que, si l’on a besoin de l'Océan pour faire près de la moitié de l’écorce connue de notre globe, il serait plus simple de lemployer aussi à faire le reste sans invoquer le secours de Vulcain. Cette mer, qui a dû pour cette formation couvrir nos Alpes et peut-être même l'Himalaya, d’où vient- elle ? le système répond : Toute l’eau que nous voyons dans l'Océan et sur les continens était, lors de la grande chaleur, réduite en vapeurs et formait la très-majeure partie de l’atmo- sphère d’alors ; ces vapeurs se condensèrent par le refroiïdisse: ment et tombèrent en forme de pluie. Cela se conçoit. Mais je demande si la surface de la terre avait déjà alors à peu près sa forme actuelle, et spécialement si le grand creux, qui forme aujourd’hui le bassin de l'Océan, existait déjà, de même que les montagnes des continens et des îles? Si cela est, comment l'eau de pluie , fñt-elle tombée avec la plus grande rapidité, a t-elle pu s'élever jusqu'à des milliers de toises au-dessus du niveau actuel des mers, ne pas s’écouler d’abord dans le grand bassin qui lui était destiné ? Bien plus : cette violente pluie, que nous supposons en ce moment, n’a pu avoir lieu, car le refroi- dissement ne pouvant se faire que par degrés (Voy. les expérien- ces de Buffon), surtout à raison de la plus grande densité de l'atmosphère d'alors et de la chaleur dégagée par la réduction méme des vapeurs, cette réduction n'aurait pu être rapide. Mais ce n’est pas tout : l'Océan, qui se précipitait de l’atmos- phère, devait séjourner long-temps à la hauteur des Alpes pour y engendrer ces innombrables coquillages, et comment cela est- il possible, le bassin qui devait le recevoir étant là? Si par con- tre ce bassin n'existait pas, qui l’a fait, et qu'est devenue la masse de roches dont il était auparavant comblé? Ainsi ce sys- tème doit avoir recours, comme tous les autres, à des cavernes souterraines qui reçoivent le surplus d’eau qui a couvert nos montagnes et le font remonter à la surface pour produire d’au-
Geologie. 171 tres montagnes, et l'on ne conçoit pas comment le retrait causé par le refroidissement a pu forcer ces eaux à sortir des cavernes et s'élever à quelques milles toises au-dessus du niveau des mers d'aujourd'hui; ou bien il faut que nos montagnes n’aient pas existé alors; il faut que dans les premiers temps du refroi- dissement la surface de la terre ait été très-lisse, couverte d'a- bord également par la mer qui découlait de l'atmosphère, et que cet état ait duré long-temps pour faire naître et périr tant de générations de coquillages les unes sur les autres. Il faut qu'ensuite il se forme le grand creux qui a recu l'Océan, mais comment ? Il faut qu’ensuite les montagnes s'élèvent avec leurs coquillages, mais comment? Le retrait ne peut que rapetisser les masses , non les gonfler. Mais les fentes produites par le re- trait ouvrent, dira-t-on, des passages à l’eau, qui, arrivée à la masse ignée, se réduit subitement en vapeurs dont l’élasticité déchire et bouleverse les environs, Mais ces opérations doivent déjà avoir eu lieu dans les premiers temps du refroidissement général , lorsque la croûte de la terre n’avait encore que peu d'épaisseur, et ces crevasses et leur élargissement causé par les détonnations de vapeur, ouvraient un champ libre, au moins plus libre que partout ailleurs, à l'expansion de ce fluide élas- tique, et ne lui permettaient pas de soulever et renverser des masses de plusieurs mille toises de hauteur. Pour de pareils sou- lèvemens il faut admettre des cavernes souterraines d’un volume proportionné et parfaitement closes. Or, le système du feu cen- tral ne nous offre aucun principe de formation pour ces grands creux isolés. Au contraire, le retrait doit s'être fait uniformé- ment sur toute la surface. Enfin, si ce système postule, comme celui des neptuniens, de ces autres énormes souterrains, en quoi se distingue-t-il ? En ce qu’il veut former les roches d’une ma- nière qui, comme nous l’avons prouvé, est impossible.
L'on conçoit qu'un physicien ou géologue veuille repousser les incongruités que l’école de Werner nous donne pour des vérités géologiques; mais il existe un proverbe allemand qui dit que l’on ne doit pas jeter l'enfant par la fenétre avec le bain; et c’est ce que les volcanistes rigoureux font au pied de la lettre.
Je passe sous silence tant d’autres objections que l’on pour- rait faire contre plusieurs théorèmes spéciaux de M. Cordier,
172 Géologie. N° 122 pour dire encore quelques mots sur les systèmes géologiques en général, Au point où en sont nos connaissances actuelles, lon peut assurer que nous ne pouvons baser aucun système géolo- gique raisonnable sans le secours de Neptune et de Vulcain; mais il faut que celui-ci soit bien le forgeron des foudres de Jupiter, ce Vuülcain qui a ses ateliers dans lEtna et le Capa- Urku, dans le Vésuve et dans l’Hécla. Si nous le suivons dans ces usines souterraines, dont les communications réciproques sont attestées par les tremblemens de terre qui traversent dans un instant des continens entiers, et écroulent à différens points les frèles édifices de l’homme, nous trouverons la solution de l'énigme de la chaleur supérieure des continens et des diffé- rences de température que leur intérieur offre à mêmes profon- deurs, dont nous devons la connaissance à M. Cordier. Là où la température est plus élevée on se trouve à une moindre dis- tance d’un foyer volcanique.
La géologie et la géognosie se sont prétées mutuellement la main pour se composer derreurs. La géognosie, qui doit à juste titre se distinguer de l’oryctognosie en ce qu’elle ne doit pas nous livrer les caractères spéciaux des pierres et des roches, ce qui est la tâche de l’oryctognosie, mais nous retracer les suites et le gisement de celles-ci, a voulu faire d'avantage , nous livrer l'ordre dans lequel elles ont été formées et assigner à chacune d'elles son âge relatif; de là ses divisions en roches primaires, secondaires, elc., et ses époques si mal conçues. Elle a donc dû
“emprunter de la géologie ces äges soi-disants , et celle-ci lui a donné ce qu’elle avait, ce qu’elle avait emprunté d'elle, un sys- tème qui n'avait puisé ses notions ni dans la physique ; ni dans a chimie, ni dans la mécanique. La géologie de Werner n'est qu'une géognosie raisonneuse , ét sa géognosie est une mauvaise géologie. Déjà en 1815 j'ai consigné ces idées dans ma Physique de la Terre et Géologie.
Pour former un système géologique, il faut d’abord bien ob- server non-seulement l’ordre général des couches de roches, mais surtout le désordre apparent qui s'offre à l'œil impartial du vrai géologue. On pouvait prévoir de tout temps ces irré- gularités par l'aspect général de la nature entière, La surface du globe, partagée ou plutôt déchirée en lambeaux de mers, de continens, d'îles de toutes grandeurs, en plaines, montagnes,
Geodogie. 193 vallées et plateaux; la distribution des étoiles fixes, qui écarte jusqu’à l’idée d’un arrangement; celle des planètes si diffé- rentes en grosseur et en mouvement, avec et sans satellites ; tout nous annonce que l’auteur de la Nature n’a pas cherché l’har- monie dans une symétrie qu'il a abandonnée à la faiblesse de l'esprit humain. L'absence de la régularité est l'empreinte &u génie créateur qui sait subordonner l’irrégularité à des lois im- muables, éternelles, sans recourir à l’aide du compas dans ses sublimes conceptions (1).
Les nombreuses et imposantes exceptions à la régularité des couches de roches et de leur gisement, que le géognoste ne peut plus nier, prouvent évidemment que les révolutions qui ont fait disparaître la symétrie de la surface de notre globe, de même que leurs intervalles , ne sont pas liées à des époques fixes et gé- nérales , et surtout qu’elles n’ont pas commencé après que la précipitation des continens a été terminée, mais qu'elles sont ses contemporaines, qu'elles ont été partielles quant aux lieux et aux temps, et qu'elles se sont répétées très-souvent.
Une saine géologie ne doit pas postuler tout simplement la précipitation générale, mais elle doit construire ce grand procès qui a donné naissance à nos roches, et expliquer leurs suites et leurs groupes, distinguant soigneusement les masses cristallisées des masses brutes. Je sais que depuis que le célèbre Berzélius a prouvé enfin que notre silice est un oxide, de même que les alcalis, mon système paraît avoir un défaut à cet égard. Mais nous ne sommes pas encore au bout de la chimie, qui, j'espère, nous prouvera un jour que les corps sont susceptibles d’ana- lyses nouvelles, qui nous découvriront d’autres modes de com- position que ceux que nous connaissons. Les métaux ne sent sûrement pas des corps simples , pas plus que la cire. Quiconque a suffisamment étudié la physique des volcans ne se refusera pas à la conviction que les actions volcaniques sont le premier mobile des révolutions qui ont déchiré la surface de notre globe. La combiraison de cette action avec le grand procès de la pré- cipitation générale est la clé de la vraie géologie, la solution de cent énigmes que nous offre la nature des roches.
(1) On pourrait pousser cette idée plus loin, l'appliquer aux ruines, qui nous plaisent en nous offrant le sceau du tout-puissant dans le défaut
de régularité, et rappeler quele moyen âge, le plus riche de tous en grands caractères, n'avait point d'’édifices réguliers.
174 Géologie.
Vous trouverez, Monsieur, peut-être bien des idées étranges. dans ces pages ; mais si vous voulez vous donner la peine de lire, ma géologie, ne füt-ce que dans les ÆZntretiens sur la physique. écrits en mauvais francais, j'ose espérer que , même encore au- jourd’hui, vous les trouverez plutôt neuves qu’hétérodoxes, et pardonnerez à un vieux physicien de tenir à ses premières idées.
193. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA TEMPÉRATURE DES MINES ÿ par T.F. Barkanw. ( T'ransact. de la Société Roy. Géologique de Cornouailles ; Vol. HIT, p. 150.)
Les expériences sur la température des mines , dont nous allons rapporter les résultats, ont été faites dans l'été de 1823 et dans celui de 1824; l’auteur qui a apporté le plus grand ‘soin dans ces expériences fort délicates, commence par discu- ter les avantages et les inconvéniens que présentent les diffé- rentes manières usitées pour ce genre d'observations. Il a em- ployé concurremment les 4 moyens suivans , qui consistent à prendre la température
Des sources qui sourdent soit du filon , soit de la roche dans laquelle il est encaissé,
Des amas d’eau qui s’amassent continuellement dans les ca- vités que présentent les exploitations de mines.
Celle de la roche même, en y scellant un thermomètre dans une cavité pratiquée à cet effet t.
Enfin , en mesurant la température des eaux qui se sont ac- cumulées depuis long-temps dans les travaux abandonnés.
Il préfère la 3° méthode , pourvu toutefois qu’on donne une certaine profondeur aux entailles dans lesquelles se place le thermomètre. Sans cela il regarde que la température de la roche peut être fortement modifiée par l'air ambiant. Quant à la der- nière méthode , qui paraît au premier aperçu la moins suscep= tible d'erreur , elle est peut-être, au contraire, la moins exacte , parce que la masse d’eau tend constamment à se mettre en équis libre ; et l'on trouve une température sensiblement la même à différentes hauteurs de ces amas d’eau, température due en grande partie à la couche supérieure de liquide.
Pour mettre à même de comparer les résultats obtenus, nous allons donner le tableau de ces expériences, dans lequel on a eu Soin de les mettre par ordre de profondeur,
Faruoms (1) au-dessus
1] de la surface.
Géologie.
TEMPÉRATURE:
À
degres de
Fahrenheit.
degrés de
Péaumur. ee
24,88 24,00 25,77 24,22 24,44 26,20 24,22 24,00 24,88 24,00 27,52 24,00 24,88 24,00 26,20 23,12 23,56 27,08 27,08 29,92 31,68 29,48 30,36 31,63 29,92 27,28 33,44 33,00 36,08 36,08 38,06
mines.
Botallack.….... Little Bounds. Botallack..... Little Bounds, Huel Neptune. Botallack..... Huel Unity... Little Bounds. Huel Neptune. Botallack..... Trenoweth... Oatfeld.….. Ding Dong... Mr. Huel trumpet.
1975
Postrion des
Thermomèlres.
à RE RE
Cavité remplie d'eau. Daus l'air. Eau dans une galerie. Amas d’eau. ld. Amas d’eau profond. Source sortant du mur. Amas d’eau. Autre ainas d’eau. Amas d’eau profond. } Anciens travaux remplisd'ean. |k Source provenant du mur.
. [Source sortant du filon.
Petit amas d’eau. Amas d’eau dans unéeancienne |} Id. (galerie. |£
. [Source sortant du mur.
Trou dans fa roche.
. [Trou de 18 pouces dansla ro: |f
Botallack..... Huel vor..... 1-2 ldifersi Cook’s kitch. Dolcosth..... OA ERRRE LÉ Ida Oatfeld,..... Ras.
ld. Source du mur. Eau dans une galerie abandon: |f Source sortant du mur, (ne. 2 trous de 18 pouces. F Amas d’eau. Amas d'eau profond. Amas d'eau. i Trou de 3 piedsde profondeur. | Source sortant au filon, Source, Autre source,
(che. }k
En sxaminant les résultats consignés dans cette table, on
voit qu’on est loin d'obtenir des températures augmentant dans leur progression uniforme ; mais il résulte clairement que la
température croît constamment en s’approfondissant. D.
124. SUR LA POLARISATION MAGNÉTIQUE DES MÉTAUX ET DES MI- NÉRAIS, par une différence de température ; par le Prof. SEEBECK. (Anal. de ph) s., de Poggendorf;1826, cah.3, p. 281.)
Ce mémoire de physique contient des observations sur le magnétisme terrestre , etses rapports avecles volcans existans. Le globe est traversé de zônes métallifères, dont le contact produit ce magnétisme , lorsqu'il y a une différence de tempé- rature. Les endroits les plus chauds seront ceux où l'air peut
476 Geologie. pénétrer le plus avant dans la terre , c'est là que sont les vol- cans, et vice versà. Les phénomènes magnétiques de l’atmo= sphère sont liés à ceux de l’intérieur du globe. Il faut lire ce mémoire avec celui de M, de Buch, sur la distribution des vols cans sur le globe. { Mèmes annales ; 1825, cah.x, 2,3 et 4.)
:
125. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LE PLATEAU CENTRAL DE LA France , et particulièrement sur les terrains secondaires qui recouvrent les pentes méridionales du massif primitif qui le compose ; par M. Durrénoy, ingénieur des mines. ( A{nnal. des mines ; 2° série, Tom. ILE, p. 3bet 309,1 *et2°liv., 1828.)
Le, plateau primordial du centre de la France, qui est en général granitique , et qui a plus de 8o lieues de large à la hau- teur de Limoges , s’'amincit graduellement en s’avançant vers le midi , et se termine par une pointe qui le rattache à la Mon- tagne Noire, espèce de péninsule, isolée de la chaîne des Pyré- nées, par un bassin longitudinal de terrains secondaires et ter- tiaires.
La 1° partie du mémoire de M. Dufrénoy renferme une des- criplion sommaire de ce plateau, ou un apercu des TERRAINS PRIMITIFS ET DE TRANSITION du centre de la France. L'auteur fait connaître d’abord, à partir d’une ligne tirée de Limoges à Lyon, les limites extérieures de la partie méridionale de ce groupe ( qui renferme intérieurement un dépôt de terrains secondaires dans les départemens de l’Aveyron et de la Lozère) ; et sa dis- position générale en un véritable plateau d’une élévation assez constante ( environ 750 mètres ),